Reponsable: Sylvie Faravel

Durée: 2017-2021

Participants membres d'Ausonius: Marielle Bernier, Martine Courrèges-Blanc, Clément Coutelier, Florent Comte, Brice Ephrem et Nathalie Prévôt

Partenaires institionnels extérieurs: Ministère de la Culture (SRA Nouvelle-Aquitaine, Mairie de la Réole et de Saint-Macaire)

Financement: Région Nouvelle Aquitaine, État (DRAC Aquitaine)

Présentation du projet

À la lumière des acquis d'un travail réalisé dans le cadre d'un précédent appel à projet autour de Saint-Émilion et sa juridiction, le projet "Habiter, consommer, échanger dans l’Aquitaine garonnaise médiévale" cherche à comprendre les dynamiques médiévales d'un espace beaucoup moins exposé et valorisé du point de vue médiatique et touristique : celui des confins de la Garonne fluviale et de la Garonne maritime. Ici, les lieux de pouvoirs -villes, châteaux, abbayes- et leurs territoire se sont développés au Moyen Âge en relation directe avec le fleuve. Les traces archéologiques en sont le premier marqueur. Afin de mettre en valeur ce lien étroit, l'enquête sera ciblée sur trois études de cas girondines au patrimoine exceptionnel à différents titres La Réole, Saint-Macaire et Langoiran.

Notre questionnement sera structuré par les interrogations suivantes :

  • Habiter en ville au Moyen Âge c’est vivre dans un espace généralement fortifié et structuré autour d’un pôle de fixation originel (un château, une église etc…) suivant un plan très variable. Quels sont les pôles à l’origine de la fixation et du développement de l’habitat urbain ? Ont-ils généré des plans de villes différents ? Peut-on établir une typologie des villes médiévales dans la basse vallée de la Garonne ?
  • Habiter à la campagne c’est vivre dans un espace caractérisé, dans la vallée de la Garonne par un habitat semi-dispersé, où l’absence de découvertes de l’archéologie préventive et la non conservation du bâti médiéval oblige à centrer l’étude sur la résidence des élites. Comment utiliser ce type de site pour caractériser l’habitat rural ? Quelles informations en tirer ?
  • Habiter c'est construire: comment construisait-on à la ville et à la campagne ? à partir de quand dispose t’on d’informations sur les formes de ce patrimoine bâti ? Quelles en sont les évolutions marquantes ? quels sont les caractères spécifiques de l’habitat urbain et de l’habitat rural médiéval sur les rives de la Garonne maritime ? Observe-t-on une rupture entre l’organisation de l’habitat médiéval et moderne ?
  • Habiter, c’est enfin vivre et donc consommer, parfois produire et en tout cas échanger : denrées, matières premières, objets finis de tous types (vêtements, outils, armes etc.. D’où viennent ces produits ? Que peut-on savoir à partir des textes et de l’archéologie du réseau des échanges médiéval : local, régional, national, international ? Quel rôle y joue la Garonne : vecteur ou barrière ?

Pour répondre à ces 4 axes de questionnement, nous avons sélectionné trois "sites" à fort potentiel : deux centres urbains : La Réole et Saint-Macaire et un habitat rural de type "château" : le site du Castéra de Langoiran. Pourquoi ces trois sites ? La Réole et Saint-Macaire offrent deux histoires différentes sur les deux plus gros pôles urbains de la basse vallée de la Garonne conservant le plus fort potentiel d’habitat médiéval. Le Castéra de Langoiran, site du premier château de Langoiran offre quand à lui un cas unique dans la vallée : un habitat occupé entre le XIe et le XIIIe siècle en cours de fouille programmée depuis 2007 qui nous renseigne sur les modes de construction et de consommation de la petite aristocratie locale.